Fumaria officinalis L.
« Lorsque sa silhouette floue se révèle aux regards dans les ruines, à la lisière des champs abandonnés, il est bien certain qu’elle apparait comme une plante de songe qu’il est nécessaire de toucher pour croire à sa réalité. »
Son nom lui vient soit de la tradition populaire qui prétend que la plante naît non d’une graine, mais d’une émanation de la terre, soit de sa saveur très amère et salée qui fait pleurer les yeux (telle la fumée).
La plante est connue depuis l’antiquité pour ses propriétés médicinales : Dioscoride au Ier, Galien et Pline au IIe siècles citent son action sur la sécrétion biliaire et les fonctions hépatiques. Au Xe siècle, ce sont les médecins arabes qui vantent les vertus de la plante. Au XVI siècle le botaniste italien Matthiole en fait la louange comme remède spécifique des troubles des viscères abdominaux. Mais son secret le plus important est qu’avec l’angélique et le frêne elle fait partie des simples qui rendent centenaire.
On utilise la plante fleurie sans la racine.
A consommer en teinture-mère ou en infusion : elle prévient les calculs biliaires, favorise la digestion et elle limite la constipation ou les spasmes intestinaux. Elle facilite le drainage des toxines, permet d'atténuer les nausées des femmes enceintes et fait disparaître le teint brouillé.
2 ou 3 g dans une tasse d'eau bouillante, à laisser infuser durant 10 minutes. Filtrer et boire une demi-heure avant les repas. En cure dépurative, traitement d'une dizaine de jours. L'infusion peut être préparée avec la plante fraîche, qui est moins amère ou sèche.
- En application locale elle apaise l'eczéma et traite les croûtes de lait chez le nourrisson.
- En sirop elle est dépurative, soulage les migraines d’origine hépatiques et agit contre l'artériosclérose.
Comments